Le Bagua Zhang

Le bagua zhang est un des 3 arts internes majeurs du wushu chinois avec le taijiquan et le Xingyiquan.
Recherchant décontraction et la fluidité dans le geste comme beaucoup d'autres styles chinois, le Bagua zhang (ou Pakua chang) se distingue par l'utilisation marquée de la paume de main, et par des déplacements circulaires, des rotation. Comme le Taijiquan ou le Xingyiquan, le Bagua Zhang ne désigne pas un style unique, mais plutôt une famille d'écoles qui ont des points communs et des différences aussi bien dans les déplacements que dans le positionnement des mains.

Origine
Dong hai chuan (1793-1883) est considéré comme le fondateur de ce style. On ne sais pas grand chose sur la vie de ce Maître, sinons qu'il semblait étre assez charismatique et mystérieux. Il fut redresseur de tort, repris de justice pour finir au service de l'armé de pékin. Il était connu pour s’entraîner à frapper sur des arbres et on raconte même qu’il était capable d’assommer un boeuf. Dong Hai Chuan enseigna seulement à des pratiquants expérimentés. Son système reposait principalement sur trois enchaînements alliant les déplacements en cercle et les changements de paumes intérieurs et extérieurs. Il eût de nombreux élèves dont certains devinrent célèbres (Yin Fu, Shi Jidong, Cheng Tinghua, Liu Baozhen…).


Stratégie
Ce style est basé sur la mobilité circulaire et la capacité d’enchaîner positions et techniques tout en restant en perpétuel mouvement.
La stratégie du Ba gua zhang réside essentiellement dans l’esquive et la contre-attaque. Les changements de direction permettent d’utiliser la force circulaire due à la rotation du corps pour la contre-attaque. Enfin, esquives et ripostes se succèdent continuellement, venant sans arrêt des huit directions et ne laissant aucun répit à l’adversaire que l’on tente de désorienter par des changements d’attitude, de direction et de rythme. La finalité technique de ce style est de transformer aussi bien les grands cercles du déplacement que les mouvements de rotation du corps en des méthodes d’attaque et de défense qui s’enroulent autour de l’axe de son adversaire.

Le bagua zhang ayant une statégie circulaire et le xinyiquan une stratégie linéaire, ces 2 disciplines sont très complémentaires. D'ailleur Guo Yunshen (Grand maître du Xinyiquan) et Cheng Tinghua (disciple de Dong hai chuan) etant bon amis, chacun envoyait ses disciples chez l'autre pour parfaire leur formation.

source : (wikipédia et Conservatoire des Arts Martiaux Chinois).

Yijinjing

Le Yijinjing fait parti des classiques du qigong (comme les 8 trèsors, les 5 animaux, les 6 sons, ...), signifiant tonification des muscles et des tendons. La création de ce qigong est attribué à Bodhidharma (moine bouddhiste indien), au 6ième siècle. La légende raconte qu'il resta plusieurs années à méditer dans une grotte près du monastère de Shaolin, avant de connaitre l'eveil. Voyant la mauvaise santé des moines du monastère de Shaolin il mit au point le Yijinjing pour renforcer leur corps et leur santé.

A travers le nom "Tonification des muscles et des tendons" on comprend assez vite que ce Qigong mobilise l'énergie au travers des étirements du corps dans le but d'assouplir et de renforcer les tendons et les muscles.

Il existe différentes version de Yijinjing selon les écoles mais en général nous les retrouvons sous la décomposition de 12 exercices, travaillant de manière structuré le haut du corps, le buste et les jambes.

1. Tenir le pilon
2. Faire une offrande au ciel
3. Soutenir le ciel
4. Montrer les ailes, sortir les griffes
5. Tirer la queue de neuf boeufs
6. Sortir le sabre du fourreau
7. Prendre les étoiles et les échanger
8. Se tenir dans la posture du cavalier
9. S’incliner devant le temple
10. Incliner le tronc en avant
11. Le dragon noir redresse la queue
12. Le tigre s’apprête à bondir