Le Qi Gong, bon pour la santé.

Article de Brigitte Bègue paru sur le site Viva.press.fr

Le Qi Gong va t-il bientôt faire partie de l'arsenal thérapeutique des professionnels de santé au même titre que l'acupuncture, l'hypnose ou encore l'ostéopathie ? Cette discipline millénaire chinoise, basée sur un ensemble de mouvements précis qui font circuler l'énergie -le Qi-, commence à faire son entrée dans les hôpitaux français, les maisons de retraite médicalisées, les services d'oncologie, etc.

Mais pas seulement, selon la Fédération des enseignants de Qi Gong (FEQGAE) qui organisait un colloque à Paris le 16 novembre : « Il y a également aujourd'hui des demandes de la part des mutuelles de santé de programmes de prévention, des programmes « passerelles pour permettre le retour au travail des personnes en arrêt prolongé, la prise en charge de groupes de patients pour prolonger l'autonomie, renforcer le terrain dans les maladies dégénératives, accompagner le patient par l'activité physique... ».

De plus en plus d'études montrent, en effet, que la pratique régulière du Gi Gong a des bénéfices sur la santé, notamment en ce qui concerne la prévention des chutes chez les personnes âgées, la qualité du sommeil, les troubles dépressifs, les douleurs, le mal de dos, la fibromyalgie, les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète, le cancer, les addictions, les problèmes gynécologiques, etc.

« Nous soignons plus de 60 symptômes », affirme LI Jie, directrice de l'Institut de recherche de Gi Gong médical à la faculté de médecine de Shanghai (Chine) qui rappelle qu'à l'origine, le Qi Gong était « une danse pour faire circuler les blocages ». Une étude, menée dans son institut depuis 30 ans, indique par exemple que 70 % des patients atteints d'hypertension qui font 3 à 5 séances de Qi Gong par semaine de 60 à 70 mn chacune voient leur tension diminuer, leurs fonctions cardiaques et leur état émotionnel s'améliorer. Des résultats déjà visibles au bout d'un an.

Le Qi Gong serait efficace aussi dans le cancer.« Chez les patients cancéreux qui font du Qi Gong, les marqueurs restent stables, les transamminases aussi. Les cancérologues voient bien qu'il se passe quelque chose », pointe le Dr Bernard Lamy, généraliste, formé au Qi Gong thérapeutique.

Deux publications internationales récentes concernant les cancers du sein et de la prostate notent un effet biologique et moléculaire du Qi Gong : « On constate une baisse de la vitalité et de la croissance des cellules cancéreuses et un renforcement du système immunitaire ainsi qu'une diminution des effets indésirables des traitements», explique le Dr Martine Depondt-Gadet, généraliste et homéopathe qui reconnaît cependant qu'il y a très peu de travaux sur le sujet.

« Nous ne sommes pas là pour nos substituer aux médecins ou aux médicaments, précise Dominique Casays, président de la FEQGAE, mais dans des cas bien précis, on peut apporter un plus ». C'est tout le but du partenariat qui vient d'être signé entre la FEQGAE et l'IMAPS (un organisme qui promeut l'activité physique et le sport auprès des mutuelles) et qui vise à mettre en place une action de prévention par la gymnastique au domicile des personnes âgées.

A quand les séances de Qi Gong prises en charge par la sécurité sociale comme cela commence à être expérimenté pour le sport ? En Allemagne, le mouvement est lancé : les personnes qui font du Qi Gong peuvent être remboursées à hauteur de 80 euros par an à condition que l'enseignant soit médecin.

« On est au début, souligne le Dr Anna Mietzner, qui a ouvert un centre de Qi Gong thérapeutique à Berlin depuis 2006. Parfois, l'hôpital nous regarde d'un œil suspicieux mais les médecins allopathes doivent bien reconnaître que dans le traitement des douleurs cervicales, par exemple, nous avons de meilleurs résultats avec le Qi Gong ou le yoga qu'avec les anti-inflammatoires ».

Méditation en prison

Documentaire sur la pratique de la méditation (Vipassana) dans une prison de New Delhi.
Kiran Bedi, l'inspectrice générale de la prison de New Delhi, qui décida de transformer la mauvaise réputation de la prison de Tihar en une prison-ashram, en un oasis de paix.
Elle fit venir Geonkaji, professeur de méditation Vipassana dans la tradition de Sayagyi U Ba Khin, pour organiser une retraite de 10 jours dans la prison.


Geonka est décédé le 29 septembre 2013. J'ai eu l'occasion de pratiquer dans un de ses centres en france. Ce fut une très belle expérience qui m'accompagne encore. Merci Monsieur Geonka.